Semi-Marathon de Bordeaux 2016
Je l’ai fait, ça y est. Article très tardif, mais je profite d’une douleur au genou (et donc d’un peu de temps) pour vous raconter cette formidable expérience. Nous sommes donc le 09 Avril 2016, il est 19h15 et je suis sur la ligne de départ du Semi-Marathon de Bordeaux avec mon collègue de course Christophe.
Il y a beaucoup de monde mais nous sommes venus à pied sans souci (avantage d’habiter en ville). L’ambiance est bonne enfant mais les coureurs sont concentrés.Nous terminons de nous échauffer sur les quais en musique avant le grand départ. Je me sens bien, l’adrénaline monte. Nous nous plaçons derrière le meneur d’allure 2h05 en ayant dans le viseur celui de 2h (objectif du jour).
Le départ est donné par sas, toutes les minutes je pense, ce qui permet un départ distribué mais à la fois rapide des coureurs. C’est donc parti, nous remontons les quais jusqu’au pont Chaban Delmas tranquillement (autour de 6min30/km). Le but est de trouver son rythme dans les premiers kilomètres sans se laisser distraire par la masse qui peut courir plus lentement ou plus vite (ce qui arrive la plupart du temps).
Une fois le pont passé, le « peloton » s’étire et il est plus facile de courir et de rentrer dans une bulle. Tout se passe bien jusqu’au premier ravitaillement à 5kms. Christophe a un Camelbak (sac avec de l’eau et un tube) et décide de ne pas s’arrêter. Moi, je dois boire régulièrement et dès le début de la course. Je serre donc à droite sur la place Stalingrad et là, c’est un peu la cohue. Entre les coureurs qui s’arrêtent en plein milieu, ceux qui coupent devant vous et les verres jetés par terre, je suis obligé de ralentir puis de m’arrêter. Je pense que le point de ravitaillement était bien organisé, mais le manque d’informations (uniquement à droite de la route et verres accessibles sur 50m) et l’inexpérience des coureurs a créé un bouchon…
Je repars donc après mon verre d’eau si bien mérité mais je pars un peu plus vite dans la descente pour essayer de retrouver Christophe parti devant. Je double le meneur 2h05 sans forcer et en me disant qu’à la fin, il devra être de toute façon derrière moi. Les collègues et la famille m’encouragent entre 7 et 9km et je retrouve mon partenaire de course un peu avant les 10km. Je prends un gel énergétique pour éviter le coup de mou au 15ème kilomètre et nous continuons.
Rien à dire sur les 5 prochains kilomètres. Le début de la course était autour des quais et au centre-ville avec beaucoup de public venu encourager les coureurs. Cette partie là est un peu plus calme, mais nous croisons des groupes de musique, des mamies à leur fenêtre, des familles sur le bord de la route, très sympa. Passage par le Jardin Public alors que la nuit commence à tomber. Je me sens bien, il reste 7kms et notre allure est celle prévue autour de 6min/km (avec quelque chose comme 1 min d’avance). Nous avons dépassé le meneur d’allure 2h00. Quelques personnes abandonnent sur le bord de la route malgré les encouragements, c’est dur.
Arrêt ravitaillement au 15ème kilomètre et là, crampe à un orteil… Ça fait mal mais je me dis que le mieux, c’est de courir. Donc je serre les dents et je commence un long aller-retour en ligne droite. Nous arrivons aux Quinconces au 18ème km et ça commence à être très dur. Je suis en mode robot (mes jambes avancent mais mon cerveau dit stop) depuis 1km. La foule et les encouragements du public et de Christophe me poussent à continuer. Ce fut les 3 kilomètres les plus longs de toutes mes sorties/courses…
Ravitaillement devant le Grand Théâtre ; chaque montée, chaque pavé, chaque virage est difficile. Nous continuons dans un magnifique Bordeaux illuminé et plein de monde. C’est long, ça brûle, j’ai envie de finir les 2 petits kilomètres qui me séparent de l’arrivée. Je sais qu’en relâchant un peu, je serai toujours dans mon objectif mais j’ai peur de trop ralentir alors je continue.
Dernière lignes droites sur le Cours Alsace-Lorraine avec des bordelais partout qui crient, applaudissent !!! L’arrivée est là, à 200m, encadré de lumières et de musique. Et nous franchissons enfin cette ligne ensemble. Je jette un coup d’oeil à ma montre et 1h58min s’affichent 🙂 Le chrono officiel donnera 01h58min15sec, objectif atteint.
Dès le passage de la ligne, mes jambes tremblent, j’ai envie de pleurer, m’asseoir mais je marche lentement, reçois ma médaille et vais jusqu’au ravitaillement dans le noir (oranges, biscuits, sandwichs, eau, …). Nous avons le sourire aux lèvres, l’objectif à la montre et des jambes en compote… Après quelques étirements, une bonne douche, nous retrouvons des amis pour manger en terrasse et encourager les coureurs du Marathon (ou Marathon en relais) qui finiront très tard.
Un grand merci à Christophe qui m’a porté tout le long de la course (et bien avant), aux amis, collègues, famille et bordelais venus encourager tous les coureurs. J’ai trouvé l’organisation des différentes épreuves très bonne. C’était une formidable expérience, même si je pense attendre un peu avant de refaire un semi-marathon. J’ai vu les coureurs du Marathon et je pense que ce ne sera pas pour moi. Je respecte les marathoniens, qui s’entraînent, se surpassent et souffrent mais je trouve aujourd’hui que l’investissement est trop important.
N’hésitez pas à partager vos sentiments si vous avez participé à cette course.
1 réponse
[…] ans après avoir couru mon premier semi-marathon à Bordeaux, l’idée folle de courir un marathon pour mes 30 ans a fait un bout de chemin et […]